analyse culturelle et études de genre / art, mythes et images

groupe de recherche coordonné par anne creissels et giovanna zapperi
docteures de l'ehess, chercheures associées au cehta

contact : annecreissels(at)orange.fr g.zapperi(at)gmail.com

séance du vendredi 11 mai 2012



Servin Bergeret, doctorant en histoire de l'art contemporain, Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier / UMR CNRS 5605, servin_bergeret(at)etu.u-bourgogne.fr

« Le féminisme marginal d'Iris Clert, à partir de l'exemple du Micro-Salon de 1974 : Grandes Femmes Petits Formats »


Durant sa carrière de galeriste, entre 1956 et 1986, Iris Clert révéla de nombreux artistes dont les œuvres sont aujourd’hui accrochées sur les cimaises d’institutions muséales de renoms.

Fière de ses origines grecques, celle qui se définissait comme « la messagère des arts et des artistes », n'eut de cesse d'avoir recours aux mythes, pour verbaliser les événements de tous ordres, de son existence.

Hostile à toute forme d’appartenance et de groupement, elle s’efforça de préserver sa liberté d’action et de pensée. Pourtant, elle apposa sans hésitation, sa signature sur le « Manifeste des 343 salopes », paru dans le Nouvel Observateur le 5 avril 1971. Puis, trois ans plus tard, elle organisa le Micro-Salon Grandes Femmes Petits Formats, exposition consacrée à quatre-vingt-dix-neuf femmes.

Il serait ainsi question d’interroger le féminisme d’Iris Clert, en prenant pour point de départ cette manifestation qui, par ailleurs, apparaît comme une « synthèse » perceptive de l’activité de la galeriste.