analyse culturelle et études de genre / art, mythes et images

groupe de recherche coordonné par anne creissels et giovanna zapperi
docteures de l'ehess, chercheures associées au cehta

contact : annecreissels(at)orange.fr g.zapperi(at)gmail.com

séance du vendredi 26 mars 2010

Francesca Martinez Tagliavia, doctorante, martineztagliavia(at)yahoo.it

« De la mimesis à l’agency : où/quand/comment situer la puissance subversive de la figuration d’un Autre ? »

Mimesis, catachrèse, ressemblance, métonymie, chiasme : on passera en revue certaines de celles que l’on peut nommer des « figures de la subversion », des figures rhétoriques ou figures de style qui transitent des discours aux représentations visuelles féministes, en prenant nos exemples de Blob, programme télévisuel Italien. Ceci pour comprendre – dans une ébauche de réflexion soumise à toute critique – quelle est la position qui soutient ce type de stratégies et quelle alternative poser à la mimesis (défendue par Luce Irigaray) comme stratégie de réappropriation et de subversion féministe de la représentation.

La position de Judith Butler (notamment à partir de Ces corps qui comptent, De la matérialité et des limites discursives du sexe) nous aidera à déplacer la question de la représentabilité de l’Autre sexuel, racial et culturel en termes de mouvements, de performativité et d’agentivité des figurations, c'est-à-dire en termes d'action et non de passion, en une perspective politique, et non rhétorique. Le but de ce bref exposé est celui de poser certaines des questions actuelles – non pas d’assurer des réponses – et de discuter activement de l’utilité d’une position plutôt que d’une autre.

Blob, « Cronicario », RaiTre, 31 décembre 2009